"Récit romanesque et modèle économique", revue Romanesques, n° 7, 2015

Patrice Baubeau, Alexandre Péraud, Claire Pignol, et Christophe Reffait (dir.)

Publié le 19 mai 2016 Mis à jour le 6 avril 2017
Est-il certain que la poétique du récit de fiction n’ait aucun rapport avec celle du modèle ? Inversement, faut-il négliger le rôle que joue la fiction dans le modèle économique et sous-estimer la fonction heuristique de la fictionnalité, du « comme si », au cœur de la métaphorisation économique, comme l’a montré l’ouvrage fondateur de Deirdre Mc Closkey (The Rhetoric of Economics, 1985) ? Il y a quelques années nos collègues historiens, sociologues et économistes ont produit un travail considérable sur le modèle et le récit, en épistémologues de leurs disciplines respectives (Jean-Yves Grenier, Claude Grignon et Pierre-Michel Menger (dir.), Le modèle et le récit, 2001). Or l’une des conclusions sur lesquelles se sont accordés les contributeurs a été que l’opposition entre modèle et récit n’est pas si franche ; il s’agit plutôt d’une tension et pas d’une exclusion ; voire d’un simple effet de point de vue. Les « littéraires » n’étaient pas véritablement conviés dans ces débats, dans la mesure où le récit « naturel », enclin à la complexité, à la déstructuration, à la singularité, constituait ici un horizon méthodologique et n’était pas envisagé comme fictionnel. D’où la question posée dans le présent volume : comment définir les spécificités du récit romanesque au regard de la notion de modèle ?

> Christophe Reffait, Présentation [du numéro]. URL : http://www.romanesques.fr/collection/les-numeros/n7-recit-romanesque-et-modele-economique-2015/presentation/#_ftn1

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