Claire Fredj et Emmanuelle Sibeud (dir.), Outre-mers, revue d’histoire, n° 404-405, décembre 2019
Publié le 14 février 2020–Mis à jour le 15 juillet 2020
Présentation
Pour quels acteurs et quelles actrices, à quels moments et suivant quelles logiques la citoyenneté a-t-elle été un enjeu dans le cadre de l’empire colonial français ? Marquée par de vives tensions, la première moitié du XXe siècle constitue un moment particulièrement intéressant, bien qu’il ait reçu moins d’attention que les césures de 1848 (abolition de l’esclavage dans les colonies françaises) et 1946 (généralisation de la citoyenneté dans le cadre de l’Union française). Alors que les autorités coloniales s’efforcent de baliser la frontière symbolique entre sujets et citoyens, celle-ci est également investie par des individus et des groupes qui élaborent leurs propres conceptions de la citoyenneté. Elle est en outre transformée par les évolutions qui se cristallisent au moment des deux guerres mondiales, ou autour du droit international. Les articles réunis dans ce dossier proposent d’examiner ces évolutions dans toute leur complexité en insistant systématiquement sur les aspects concrets liés à la citoyenneté.