• Recherche - EOS,

“On n’y voit rien”. Sources, corpus, bases de données : des processus de saisie aux processus de preuve

Publié le 21 février 2025 Mis à jour le 21 février 2025

Journée d'étude organisée par l'équipe de l'ANR Privilèges, avec le soutien de la MSH Mondes et des laboratoires : ACP, DYPAC, IDHES, LARHRA

Date(s)

le 21 mars 2025

9 h – 17 h 30
Lieu(x)

Bâtiment Max Weber (W)

Université Paris Nanterre,
Bâtiment Weber, rez-de-chaussée, salle de conférence
200 avenue de la République
92 001 Nanterre Cedex
Comment venir ?

Organisation

Équipe du projet ANR Privilèges :
Dominique Margairaz, Anne Conchon, Vincent Demont, Guillaume Garner, Pauline Lemaigre-Gaffier, Corine Maitte

Organisé avec le soutien de :
- la Maison des Sciences de l’Homme Mondes (UAR 3225)

et des laboratoires suivants :
- Analyse Comparée des Pouvoirs (ACP, EA3350) ;
- Dynamiques Patrimoniales et Culturelles (DYPAC, UR 2449) ;
- Institutions et Dynamiques historiques de l’Économie et de la Société (IDHE.S, UMR 8533) ;
- et du Laboratoire de Recherche Historique Rhône-Alpes (LARHRA, UMR 5190).

Présentation

L’élaboration de bases de données, si elle répond à des objectifs et à une problématique, implique aussi un rapport aux sources allant au-delà et parfois à l’encontre de la traditionnelle critique documentaire (réunion sous une même catégorie statistique de documents de natures diplomatiques différentes, mise en série d’informations issues de documents divers, etc.). Ces processus construisent des artefacts hybrides ne se situant ni totalement au niveau du document ni totalement à l’échelle du corpus, artefacts au rôle crucial puisque ce sont eux qui sont mobilisés pour prouver – ce alors même qu’ils ne correspondent pas nécessairement aux conceptions ni aux outils de réflexion dont disposaient les contemporains.

Les mécanismes de la recherche par projet, s’ils valorisent, à l’étape du financement, la formulation d’une problématique puis, au terme de l’enquête, la publication de résultats sous forme de livrables, laissent largement dans l’ombre la construction de ces artefacts. Or celle-ci, comme l’ensemble des opérations intermédiaires permettant la constitution de bases de données, loin d’être seulement techniques, ont des implications majeures dans la définition des objets historiques. C’est dans ces opérations – au cœur des humanités numériques – que se fabrique et se cristallise le caractère novateur ou non d’un projet de recherche. Ce sont donc ces opérations que la présente journée d’études cherche à discuter, en mettant en dialogue plusieurs expériences de recherche en histoire économique et sociale de l’époque moderne fondées sur la construction puis l’usage de bases de données.
 

Programme

9 h Accueil

Ghislaine Glasson-Deschaumes | MSH Mondes

9 h 10 – 9 h 30 Présentation générale de la journée

9 h 30 – 11 h 30 À chaque base sa méthode ?

Présentation des bases « Experts », « Garzoni », « Portic », « Privilèges », « Toflit18 » ; sources utilisées et artefacts construits, statut et nature de chaque base.

Discutant : Pierre Gervais | Université Sorbonne Nouvelle, CREW
 

11 h 45 – 12 h 45 Dans la salle des machines : expériences des humanités numériques

Présentation et discussion des outils utilisés pour la construction de chaque base de données, ainsi que des enjeux de pérennisation de ces bases.

Discutante : Claire Hanen | Université Paris Nanterre, LIP6
 

14 h 30 – 17 h Prouver par les données

Discutants : Christian Bessy | ENS Paris-Saclay, IDHES et Pierre Chastang | Université Paris-Saclay, ISP

Table ronde 1. Traiter et interpréter : quels traitements quantitatifs et qualitatifs (croisements, agrégations, périodisation) ?

Table ronde 2. Visualiser et expliquer : quels livrables (cartes, graphiques, chronologies) pour quelles démonstrations ?

Table ronde 3. Transmettre et remployer : quel archivage des données ? Quels choix de mise à disposition : documentation, export, enrichissement des données ?
 

17 h – 17 h 30 Discussion générale
 

Participeront aux présentations et aux discussions :

Pour la base « Experts »

Robert Carvais | CNRS, Ctad
Valérie Nègre | Paris I, IHMC
Michela Barbot | CNRS, IDHES
Josselin Morvan | Université de Rouen Normandie, CEREdi

Pour la base « Garzoni »

Anna Bellavitis | Université de Rouen, GRHis
Valentina Sapienza | Università Ca’ Foscari, Venise, Centro studi RiVe

Pour la base « Privilèges »

Anne Conchon | Université Paris I, IDHES
Valentin Chabaux | MSH Mondes
Brian Chauvel | MSH Mondes
Vincent Demont | Université Paris Nanterre, IDHES
Guillaume Garner | ENS Lyon, LAHRHA
Davide Gherdevich | UVSQ, DYPAC
Dominique Margairaz | Université Paris I, IDHES
Corine Maitte | Université Gustave Eiffel, ACP
Pauline Lemaigre-Gaffier | UVSQ, Université Paris-Saclay ; DYPAC

Pour la base « Portic »

Silvia Marzagalli | Université Côte d’Azur, CMMC
Christine Plumejeaud-Perreau | Université de Poitiers, Migrinter
Robin de Mourat | Sciences Po, Medialab

Pour la base « Toflit18 »

Guillaume Daudin | Université Paris Dauphine-PSL, LEDa
Loïc Charles | Université Paris 8, LED
Paul Girard | Ouestware

Mis à jour le 21 février 2025