Version française / Soutenances
- Soutenance de thèse/HDR,
ED 396 - Soutenance de M GODEFROY Gaetan
Publié le 10 décembre 2021
–
Mis à jour le 22 novembre 2023
Des hommes pour prendre soin des machines. Étude de l'activité de maintenance de l'agent de lubrification au sein des industries de flux.
Date(s)
le 5 décembre 2023
à 14h00
Lieu(x)
Bâtiment Pierre Grappin (B)
Bâtiment B Pierre Grappin - Salle B016
M. Gaëtan GODEFROY, présente ses travaux en soutenance en vue de l'obtention du diplôme Doctorat Lettres & Sciences Humaines
Section CNU : 19 – Sociologie, démographie
Unité de Recherche : IDHES : Institutions Dynamiques Historiques de l’Économie et de la Société
Directeur de thèse : M. François VATIN, Professeur des Universités
Membres du jury
Mme Sylvie CELERIER, Professeur des Universités, Université de Lille
M. Thierry PILLON, Professeur des Universités, Université Paris 1
Mme Alexandra BIDET, Chargée de Recherche, CNRS
M. Mathieu GREGOIRE, Maître de conférences, Université Paris Nanterre
Mme Caroline MORICOT, Maîtresse de conférences, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
M François VATIN, Professeur des Université, Université Paris Nanterre
Résumé
L’entretien des industries de flux est généralement étudié sous les angles du chantier annuel, du travail en urgence ou des risques au travail. Ces évènements sur lesquels s’accrochent ces recherches, c’est-à-dire la rupture organisée du flux de production, l’aléa mécanique et l’accident de travail, ne rendent pas compte de l’activité de maintenance au quotidien. Cette thèse se propose d’adopter le point de vue du maintenancier. Elle rend compte de l’activité d’entretien des industries de flux, et plus particulièrement de celle de l’agent de lubrification. Ce maintenancier assure la lubrification des mécanismes de transmission et de transformation du mouvement rotatif, il met de l’huile dans les rouages. Son activité est liée au processus d’automatisation des systèmes productifs. Cette recherche s’appuie sur une enquête en immersion d’une durée de six ans reposant sur la méthode de l’observation participante au sein d’une entreprise prestataire de services, spécialisée en lubrification industrielle. L’étude de l’activité de l’agent de lubrification permet de différencier trois temporalités de travail : le Grand arrêt, le Stop and Go et En marche. Chacune de ces temporalités renvoie à un état du système productif automatisé et se concrétise par des organisations spécifiques de « chasse à la panne ». L’agent de lubrification, en valorisant différemment ces temporalités de travail, cherche à déterminer son bon boulot et former sa propre identité professionnelle. Cette identité est renforcée par le phénomène de fluidité secondaire, qui consiste en la mise en circulation de cette main-d’œuvre spécialisée au sein de clusters industriels, au gré des commandes des entreprises utilisatrices. Les besoins en maintenance des industries de flux varient en fonction du type d’infrastructure du flux nécessaire au processus productif. Plus ces infrastructures conjuguent un travail mécanique et une concentration spatiale importants, plus on remarque une fragilité technique, et donc une organisation complexe de la maintenance.
Mots-clés
Travail,Sale boulot,industrie de flux, Gestes techniques, Automation, Lubrification
Section CNU : 19 – Sociologie, démographie
Unité de Recherche : IDHES : Institutions Dynamiques Historiques de l’Économie et de la Société
Directeur de thèse : M. François VATIN, Professeur des Universités
Membres du jury
Mme Sylvie CELERIER, Professeur des Universités, Université de Lille
M. Thierry PILLON, Professeur des Universités, Université Paris 1
Mme Alexandra BIDET, Chargée de Recherche, CNRS
M. Mathieu GREGOIRE, Maître de conférences, Université Paris Nanterre
Mme Caroline MORICOT, Maîtresse de conférences, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
M François VATIN, Professeur des Université, Université Paris Nanterre
Résumé
L’entretien des industries de flux est généralement étudié sous les angles du chantier annuel, du travail en urgence ou des risques au travail. Ces évènements sur lesquels s’accrochent ces recherches, c’est-à-dire la rupture organisée du flux de production, l’aléa mécanique et l’accident de travail, ne rendent pas compte de l’activité de maintenance au quotidien. Cette thèse se propose d’adopter le point de vue du maintenancier. Elle rend compte de l’activité d’entretien des industries de flux, et plus particulièrement de celle de l’agent de lubrification. Ce maintenancier assure la lubrification des mécanismes de transmission et de transformation du mouvement rotatif, il met de l’huile dans les rouages. Son activité est liée au processus d’automatisation des systèmes productifs. Cette recherche s’appuie sur une enquête en immersion d’une durée de six ans reposant sur la méthode de l’observation participante au sein d’une entreprise prestataire de services, spécialisée en lubrification industrielle. L’étude de l’activité de l’agent de lubrification permet de différencier trois temporalités de travail : le Grand arrêt, le Stop and Go et En marche. Chacune de ces temporalités renvoie à un état du système productif automatisé et se concrétise par des organisations spécifiques de « chasse à la panne ». L’agent de lubrification, en valorisant différemment ces temporalités de travail, cherche à déterminer son bon boulot et former sa propre identité professionnelle. Cette identité est renforcée par le phénomène de fluidité secondaire, qui consiste en la mise en circulation de cette main-d’œuvre spécialisée au sein de clusters industriels, au gré des commandes des entreprises utilisatrices. Les besoins en maintenance des industries de flux varient en fonction du type d’infrastructure du flux nécessaire au processus productif. Plus ces infrastructures conjuguent un travail mécanique et une concentration spatiale importants, plus on remarque une fragilité technique, et donc une organisation complexe de la maintenance.
Mots-clés
Travail,Sale boulot,industrie de flux, Gestes techniques, Automation, Lubrification
Mis à jour le 22 novembre 2023