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La qualification du travail : héritages et perspectives

Publié le 14 septembre 2021 Mis à jour le 14 septembre 2021
Date(s)

le 15 septembre 2021

14 h - 17 h 15
Lieu(x)

Sur place et en visio-conférence
Conservatoire national des arts et métiers, salle 17.2.20
292 rue Saint-Martin
75003 Paris

La participation en présentiel est soumise à la présentation d’un passe sanitaire.

Il est également possible d’assister à la journée à distance, sans inscription préalable, en vous connectant par le biais du lien suivant : urlr.me/Jkt8X

ORGANISATION 

Mara Bisignano, IDHES, Université Paris Nanterre (mbisignano@parisnanterre.fr)
Samuel Zarka, CEET/CNAM (samuelzarka2@gmail.com).

Journée d’étude organisée par le Réseau Thématique « Relations professionnelles » (RT18) de l’Association française de sociologie avec le soutien du « Laboratoire Interdisciplinaire pour la Sociologie Économique (Lise/UMR3320, Cnam) et du laboratoire « Institutions et Dynamiques Historiques de l’Économie et de la Société
(IDHES/UMR8533, Université Paris Nanterre).

 

PRÉSENTATION

La qualification professionnelle ou qualification au travail a fait l’objet d’intenses débats depuis les années 1950. Que l’on définisse la qualification au regard d’un métier, d’un poste de travail, d’un emploi ou d’une fonction, l’objectif invariant reste la construction d’un ordre articulé sur une hiérarchie formelle, fondée sur des critères objectifs et symboliques. Si l’idée que la définition de la qualification devait résulter d’un compromis social entre les acteurs des relations professionnelles (autour du diplôme, de l’ancienneté, du poste de travail, etc.) s’est peu à peu imposée, l’émergence de la notion de compétence dans les années 1990 va raviver les débats. En permettant de mettre en œuvre des logiques d’individualisation de la relation de travail, de mobilité ou encore de rémunération, la compétence a mis en cause les repères collectifs élaborés dans les accords collectifs nationaux ou les statuts d’entreprises publiques. Cette « logique compétence » coïncide avec les analyses sur la non-qualification, voire sur une disqualification sociale affectant de larges fractions de travailleurs et/ou citoyens. Mais la notion de qualification est-elle pour autant obsolète ? L’élargissement de la couverture conventionnelle à pratiquement tous les secteurs d’activité suppose toujours de définir les repères normatifs d’un classement social des salariés. La logique de la compétence elle-même semble s’être modifiée, pour se centrer sur l’élaboration de référentiels de la formation. Enfin, l’injonction à l’employabilité d’une part, au professionnalisme de l’autre, si elle justifie de faire varier les cadres d’emploi (alternance, contrats courts ou longs, etc.) trouve toujours dans son horizon la stabilisation dans l’emploi qualifié. Ces éléments ne signalent-ils pas une actualité de la qualification, justifiant de revenir sur les enjeux dont elle est porteuse ? Cette journée d’étude propose de revisiter l’enjeu de la qualification dans ses différentes dimensions (spatiales, temporelles, sectorielles, etc.) en faisant dialoguer des chercheurs et experts d’horizons disciplinaires différents qui, par leurs travaux respectifs, apportent une lecture des enjeux contemporains de la qualification.

 

PROGRAMME


14 h Introduction
Mara Bisignano, IDHES, Université Paris Nanterre


14 h 15 – 15 h 30 Session 1 : Héritage et transformation de la qualification professionnelle

Laure Machu, maîtresse de conférences en Histoire contemporaine, Université Paris
Nanterre
« Négocier les qualifications : l’exemple des conventions collectives du Front
populaire ».

Paul Santelmann, consultant/expert en ingénierie des compétences
« Reconstruire la notion de qualification »

15 h 45 – 17 h Session 2 : Renégocier les qualifications ?

Pascal Caillaud, chargé de recherche CNRS, Université de Nantes
« Évolutions des qualifications — classifications et certifications — entre évolutions du
droit de la négociation et restructuration des branches ».

Philippe Denimal, sociologue du travail, consultant
« Quelle reconnaissance pour les emplois dits d’utilité sociale ? »

17 h Conclusion
Samuel Zarka, CEET/CNAM.

Programme également disponible sur le site internet du carnet du RT18 : http://rt18.hypotheses.org
 

Mis à jour le 14 septembre 2021