Version française / Manifestations scientifiques / Séminaire recherche
- Libellé inconnu,
La recherche sous contraintes 2020-2021
Séminaire co-organisé par l'IDHE.S.
le 20 mai 2021
Lien de la visioconférence : https://greenlight.lal.cloud.math.cnrs.fr/b/flo-nwx-kn2
ORGANISATION
Alexandre Butin | Université Paris Nanterre, IDHE.S, alexandre.butin@cdb.fr
Erwin Flaureau | EHESS, CMH, erwin.flaureau@ehess.fr
Florence Ihaddadene | Université de Picardie Jules Verne, flo.ihaddadene@gmail.com
Lucas Joubert | EHESS, Centre Georg Simmel, IDHE.S, lucas.joubert@ehess.fr
Louise Lacoste | Université Paris Nanterre, IDHE.S, lacoste.louise@gmail.com
Florine Truphemus | Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - Sherbrooke (Canada), G-PRD - florine.truphemus@gmail.com
PRÉSENTATION
Depuis une quarantaine d’années, les transformations de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche conduisent à une augmentation du nombre d’études financées par des organismes, publics ou privés, extérieurs à l’université. C’est particulièrement le cas des recherches doctorales. Il existe en effet une distorsion entre l’offre d’allocations et le nombre de candidats toujours croissant. D’autres formes de financement se développent, comme la CIFRE (Convention Industrielle de Formation par la Recherche), dont le nombre est passé de moins de 800 en 2001, à 1377 en 2016, soit 10% des doctorant·e·s bénéficiant d’un financement [1]. Pour cette même année, les sciences humaines et sociales représentent 27% des CIFRE pour un mode de financement destiné au départ à la recherche « industrielle ».
Ces formes de recherche posent de nombreuses problématiques relativement nouvelles pour les doctorant·es qui en dépendent : double emploi du temps, commande de l’organisation, lien de subordination, difficile insertion dans le champ académique entre autres. Malgré cette évolution des modalités de financement et du cadre de la thèse, les enjeux de cette « recherche sous contrainte » restent très peu abordés. Ainsi, dans la lignée d’une littérature qui s’intéresse aux dimensions épistémologiques de la recherche en entreprise, ce séminaire vise à créer un espace de recherche et d’échanges entre doctorant·es et chercheurs et chercheuses, théorique et pratique, consacré aux enjeux de la recherche sous contrainte.
Pour l’année 2020-2021, ce séminaire pluridisciplinaire ouvert à toutes et tous s’organisera autour de séances permettant la discussion de travaux finalisés ou en cours, des échanges sur la méthodologie de l’enquête et des dialogues avec des doctorant·es et des chercheurs et chercheuses invité·es.
[1] Source : ANRT et MENESR-DGRI C2.
PROGRAMME
Mercredi 25 novembre 2020, 10 h - 12 h
Gestion du temps et cadre de travail : la double affiliation des doctorant·e·s en CIFREIntervenant·es :
Ghislaine Gallenga, MCF-HDR à l’Institut d’ethnologie européenne méditerranéenne et comparative, Aix Marseille Université
Florine Truphemus, Doctorante CIFRE à Institut de Recherche Juridique de la Sorbonne (IRJS), Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - Sherbrooke (Canada), G-PRD
et Nicolas Naiditch, doctorant CIFRE au laboratoire Prismatics, Université de Strasbourg
Jeudi 18 mars 2021, 14 h - 16 h
Intervenant·es :
Isabel Georges, sociologue, IRD, directrice adjointe UMR 201 Développement et sociétés
et Pierre Eloy, doctorant à l’INED, Université Paris 1
Jeudi 8 avril 2021, 13 h - 16 h
Intervenant·es :
Maud Simonet, Directrice de recherches CNRS, Directrice de l'IDHES Nanterre et encadrante CIFRE
Jérôme Boissonade, Maitre de conférences HDR à l'Université du Littoral Côte d’Opale (ULCO), chercheur et co-directeur de l'UMR LAVUE (CNRS 7218)
Guillaume Lacroix, docteur en études urbaines (Université Paris 8), chercheur associé au Lab'Urba, ancien président de l'ADCIFRE SHS (Association des Doctorant.es et Docteur.es en Sciences Humaines et Sociales)
Jeudi 20 mai 2021, 10 h - 12 h
Intervenant·es :
Olivia Foli, MCF au GRIPIC, Sorbonne Université-CELSA
et Félix Traore, doctorant au LATTS, Université de Paris-Est Marne-la-Vallée
Résumé : Cette dernière séance proposera d’engager une réflexion sur ce que le positionnement interne au terrain étudié induit en termes de légitimité dans chacun des deux milieux. Pris·e entre la suspicion de collusion avec l’organisme financeur et le sentiment de duperie vis-à-vis des collègues, il s’agira de porter la discussion sur les manières dont les doctorant·e·s doivent sans cesse légitimer leur place au sein du monde académique et de l’organisme financeur (entreprise ou association).
Mis à jour le 11 mai 2021